Archives de catégorie : Articles

Centre fédéraux d’asile, politique de renvoi: honte au SEM

Centre Fédéral de renvoi du Grand-Saconnex,

la honte

Le COVID a mis un frein à tout… mais pas à la construction du CFA du Grand-Saconnex. Le chantier a démarré, les ouvriers s’activent. Visiblement, les autorités sont pressées de pouvoir enfermer des hommes, des femmes et des enfants dans ce complexe carcéral afin de mieux pouvoir les renvoyer, à l’abri des regards du public.

 

C’est l’entreprise Rampini qui a décroché ce fabuleux contrat. A l’heure où le terme « entreprise responsable » semble avoir un écho dans la population, nous irons demander à Rampini : Où placez-vous votre responsabilité sociale ? Sous vos talons ? Au fond de vos coffres-forts ?

 

Nous ne voulons pas d’un centre de renvoi à Genève. Nous ne voulons pas d’une zone de non droit au Grand-Saconnex ni ailleurs.

 

Honte aux autorités qui ordonnent ce centre !

Honte aux entreprises qui le construisent !

Les échos des centres fédéraux d’asile : déplorables

Malgré les clôtures et les restrictions d’accès aux Centres Fédéraux d’Asile (CFA), des requérant-e-s parviennent à nous communiquer ce qui s’y passe :

Délais de séjour dépassés : Alors que, selon le règlement, le séjour maximum dans un CFA est de 140 jours, après quoi les requérant-e-s d’asile doivent être transféré-e-s dans un centre cantonal avec des conditions de vie moins carcérales, ce délai est régulièrement dépassé depuis le début de la crise sanitaire.

Climat de violence : Des requérant-e-s témoignent d’un climat de violence permanent, avec des rixes régulières entre agents de sécurité et requérant-e-s ou entre requérant-e-s eux-elles-mêmes. Les enfants assistent à ces scènes. Des agents de sécurité eux-mêmes craignent un drame.

Règne de l’arbitraire : Les sanctions tout comme les « bons points» (sous forme de tampons !) sont distribués sans explication. Il n’est pas rare qu’un-e requérant-e ne sache pas pourquoi il-elle a reçu une pénalité ! Et les agents de sécurité ne distribuent pas tous le même nombre de tampons aux requérant-e-s d’asile pour les mêmes tâches. Or ces « bons points » permettent d’accéder à des TUP (travaux d’utilité publique) qui sont (légèrement) payés. Ils ont donc une valeur importante pour les requérant-e-s, mais ils sont distribués de manière arbitraire.

Solidarité Tattes a commencé à visiter le CFA de Giffers en début d’année, mais nous avons été stoppé-e-s dans notre action à cause du Covid. D’ailleurs, « visiter » est un bien grand mot, puisque nous avons dû rencontrer les requérant-e-s sur le parking ! Dès que les conditions sanitaires le permettront, nous retournerons à Giffers. Car c’est bien la proximité qui nous a permis de détecter par exemple les graves violences qui se sont déroulées dans ce CFA.

 

Abdoul Mariga, 30 ans, mort le 17 octobre 2020

à Conakry, après son renvoi par le SEM

Dans Le Courrier du 15 décembre 2020, nous apprenons que « Abdoul Mariga, 30 ans, est mort le 17 octobre dernier à Conakry, un peu de l’hépatite B, beaucoup de la politique suisse en matière de migration ».

En Suisse depuis 10 ans, Abdoul était cuisinier au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois). Il a pourtant été renvoyé par le SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) vers la Guinée où il n’avait aucune attache, probablement déjà malade. Le SEM savait que la Guinée ne le régulariserait pas, mais il l’y a expédié de force.

Sans médicament, sans soins, sans logement, Abdoul est seul, terriblement seul, car il n’a aucune famille en Guinée où il n’a passé qu’une partie de son enfance.  Il passe 11 mois d’errance à Conakry, sans papier, harcelé par la police. Ses amis en Suisse et sa représentante juridique l’aident de loin et font des démarches pour le faire revenir, tout en avisant le SEM de la situation dangereuse que vit Abdoul, mais sans succès.

Le 17 octobre, 2020, Abdoul meurt, toujours seul, à l’hôpital de la capitale.

Mme Emmanuelle Jaquet von Sury, porte-parole du SEM, M. Mario Gattiker, chef du SEM : Retranchés derrière des lois iniques, c’est quand même VOUS qui êtes responsables de la destruction sourde et aveugle de personnes qui devraient obtenir protection dans notre pays. Les fonctionnaires que vous êtes font marcher comme une horloge suisse la séquence: refus-renvoi. Et nous vous maudissons, pour Abdoul, pour d’autres que nous connaissons de près, pour cette année et pour les siècles des siècles !

Parfois, la lutte paie :

Mme N. pourra revoir ses enfants et son mari

Mme N. est afghane. Elle a fui son pays avec son mari, ses trois enfants et sa mère, qui souffre de graves problèmes de santé. Après un long périple migratoire, Mme N. et sa mère arrivent enfin en Suisse. Mais son mari et ses trois enfants restent bloqués au camp de Moria, en Grèce, où ils vivent un vrai cauchemar.

Pendant de nombreux mois, Mme N. se bat pour que ses enfants et son mari puissent la rejoindre. Nous parvenons enfin à contacter une avocate en Grèce qui réussit à faire sortir le père et ses enfants de Moria. Ils peuvent s’installer à Athènes. Mais des démarches juridiques interminables sont encore nécessaires pour que la Suisse accepte la réunification familiale. En attendant, Mme N. est rongée d’inquiétude et sa santé psychique en souffre. De nombreuses hospitalisations sont nécessaires.

Enfin les autorités suisses entrent en matière et la famille de Mme N. devrait arriver en Suisse prochainement. Nous sommes heureux de cette victoire. La lutte paie, mais elle coûte cher ! La santé de Mme N. mais également celle de son mari et de ses enfants ne sortent pas indemnes de ce long combat. Une histoire de plus qui illustre l’absurdité et la violence de la gestion de l’asile en Europe.

 

Newsletter de Noël :

Merci d’avance pour vos dons nécessaires

pour soutenir les requérant-e-s qui font appel à nous

et pour soutenir nos luttes !

A l’année prochaine pour la suite avec vous !

Merci pour vos dons et votre présence !

 

 

NON au centre de renvoi du Grand-Saconnex: manifestation 3 octobre 14h

NON AU CENTRE DE RENVOI

MANIFESTATION

SAMEDI 3 OCTOBRE

14h place de la Navigation

 

Venez nombreux·euses et avec vos masques!

A visionner:

https://www.youtube.com/watch?v=VVaGGh34nMg

https://youtu.be/SRkREqMFxnY

NON AU CENTRE FÉDÉRAL DE RENVOI

La construction du centre fédéral de renvoi débute au Grand-Saconnex mais il n’est jamais trop tard pour renoncer à un projet inhumain.

Voici des années que des associations, des partis politiques, des habitantEs du Grand-Saconnex et même le Grand Conseil genevois s’opposent fermement à ce projet. Symbole d’une politique raciste d’inhospitalité, ce centre de renvoi prévoit 250 places pour les requérantEs d’asile “à expulser”. C’est là – dans un “centre” où les conditions “d’accueil” prévues sont de l’ordre de la semi-détention, voire pire – que les personnes requérantes relevant du domaine de l’asile se verront contraintes d’attendre le moment où leur expulsion sera jugée possible.

UN “ACCUEIL” CARCÉRAL

Le projet est imaginé comme un vaste complexe carcéral de renvoi. Au côté du centre fédéral d’une capacité de 250 places se dresseront les bâtiments de la police internationale et 50 places de détention administrative [1]. Le bâtiment du Centre Fédéral dispose d’un accès direct au tarmac et, comme dans une prison, d’une seule entrée. En son sein, les personnes sont confrontées à une discipline infantilisante et arbitraire : annonce obligatoire en entrant et en sortant, fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, impossibilité de conserver des denrées alimentaires et de cuisiner, une “aide” financière dérisoire qui ne sert qu’à les maintenir à disposition de la police en vue de leur renvoi et, comme seule perspective dite d’occupation, des travaux d’entretien du centre.

UNE POLITIQUE DE SÉGRÉGATION

Tout est également prévu pour que les requérantEs, ne se mêlent pas au reste de la population : demande d’autorisation à chaque sortie du centre, horaires restrictifs (9h-17h en semaine) rendant impossibles le travail et la vie sociale à l’extérieur, interdiction de recevoir des visites de ses proches, scolarisation des enfants à l’intérieur même du centre, etc. Le futur centre de renvoi sera par ailleurs coincé en périphérie de Genève, entre une bretelle d’autoroute et le tarmac de l’aéroport. En plus de l’exclusion géographique, vivre à quelques centimètres de la piste de l’aéroport entraîne des conditions de vie catastrophiques tant à cause des nuisances sonores que de la pollution de l’air. C’est dans ces conditions que l’on prévoit d'”accueillir” celles et ceux dont le seul crime est d’avoir fui les guerres ou la pauvreté.

Ces derniers mois, c’est sans étonnement, mais avec tristesse et colère que nous avons observé le fonctionnement des centres fédéraux construits ailleurs en Suisse (Giffers, Boudry et Embrach notamment). Les récits de violence, d’humiliation, de tabassage et d’impossibilité à être défendu correctement dans la procédure d’asile y sont légion ; nous offrant un avant-goût du traitement qui sera réservé aux requérantEs dans le centre de renvoi du Grand-Saconnex. Il faudra enfin compter avec les interdictions systématiques que connaissent la société civile et les associations dans l’accès à ces centres.

 

Aujourd’hui, les autorités ne peuvent plus dissimuler leurs intentions derrière “l’accélération des procédures” et un visage “humanitaire” pour justifier la construction du centre fédéral de renvoi du Grand-Saconnex. Si ce dernier venait à être construit, il deviendra sans nul doute une des pièces maîtresses d’une politique raciste qui broie les vies auxquelles la Suisse semble accorder de moins en moins de valeur. Le bureau d’architecture Berel Berel Kräutler a eu le culot d’appeler son projet “Philémon et Baucis” qui symbolisent l’hospitalité dans la mythologie grecque. Nous ne sommes pas dupes. Ce centre de renvoi ne doit jamais voir le jour.

Nous demandons l’interruption immédiate de la construction du centre fédéral de renvoi !

Associations et collectifs organisateurs:
Collectif de lutte des MNA, Solidarité Tattes, Coordination asile, solidaritéS, Stopexclusion, Tournoi antiraciste, Groupe Contre les Centres Fédéraux, 3Chêneaccueil, Asile LGBT, Collectif des Assises enfants et jeunes majeur.e.s non accompagné.e.s, Collectif genevois pour la Grève féministe, Collectif Radical d’Action Queer, CUAE, Droit de rester Lausanne, Grève du Climat Genève, Ligue Suisse des Droits de l’Homme Genève, le PS Genève, SIT, les Verts Genève, le Silure, Solidarité sans frontières, UNIA Genève, AMIC (Association des Médiatrices Culturelles), PdT

Avec le soutien de:
HabitantEs de la commune du Grand-Saconnex, CSP, AGORA, Collectif Sans Papiers, AJP, BLM Geneva, Collectif Afro-Swiss – CAS, Collectif Faites des Vagues, Droit de rester Neuchâtel, Outrage Collectif, Collectif Afroféministe Amani, Collectif 15 mai pour la justice sociale et climatique, Collectif 8 mars pour un féminisme révolutionnaire, Elisa-Asile, Jeunesse Socialiste Genevoise, Bla.sh

[1] La “détention administrative” est une pratique qui permet aux autorités d’enfermer une personne pendant qu’elles organisent son renvoi du territoire suisse. Sans la moindre condamnation pénale, la détention administrative peut durer jusqu’à 18 mois.

Violences au Centre Fédéral de Giffers: mesures de rétorsions, clinique psychiatrique et renvoi!

Non au centre de renvoi du Grand-Saconnex :

Sur ce terrain inapte à recevoir des humains, plantons plutôt des arbres !

Samedi 19 septembre, des personnes et collectifs, dont Solidarité Tattes, sont  allés sur le terrain où l’état voudrait construire un centre de renvoi. Nous y avons replanté un arbre et nous avons re-manifesté notre refus de ce projet ignoble.

Mesures de rétorsions,

clinique psychiatrique et renvoi ! 

Visite aux requérants qui ont dénoncé les violences

dans le Centre Fédéral d’Asile de Giffers

 

Mercredi 16 septembre, 3 membres du comité de Solidarité Tattes sont allé-e-s à Fribourg pour faire suite aux échanges avec les 4 requérants d’asile hébergés au Centre Fédéral d’Asile (CFA) de Giffers, à Fribourg. Requérants qui ont été assez courageux pour porter plainte contre les agents de sécurité de ce centre qui les ont violentés à divers moments et à divers degrés, suffisamment pour les envoyer à l’hôpital. Bref : ce sont ces 4 requérants qui ont levé le voile sur ce qui peut se passer dans ce CFA, à l’insu des citoyen-enne-s suisses dont certain-e-s pensent que cette nouveauté (la création des CFA) allait simplifier les démarches pour les requérant-e-s et pour les autorités.

 

Suite à la plainte déposée face à la justice par 4 requérants victimes d’agressions de la part des agents de sécurité, la vie dans le CFA ne s’est pas améliorée pour eux : les agents agresseurs sont restés en place encore plusieurs jours et semaines. Pour les 4 requérants, cela a signifié angoisse, stress, cauchemars et aussi humiliation. Deux d’entre eux ont été hospitalisés en clinique psychiatrique. De ces deux, l’un est sorti de la clinique et du CFA pour entrer en procédure nationale, enfin. C’est la seule bonne nouvelle que nous avons des 4 plaignants. Notre visite à Fribourg devait donc consister à voir les 3 requérants qui se trouvent encore dans le canton: l’un toujours en clinique psychiatrique, à qui nous avons rendu une visite de soutien, lui qui pense au suicide dès que le médecin lui parle de retourner au CFA ; et 2 autres, toujours hébergés au CFA.

 

De ces deux derniers, seul l’un d’eux est venu nous retrouver au buffet de la gare de Fribourg. Il nous a dit que les 2 agents agresseurs n’étaient plus au CFA de Giffers et que cela rendait la vie moins difficile. Mais aussi, il nous a donné un nombre d’exemples stupéfiant des règles à respecter dans ce centre et dont le but ne peut être que celui de tenir les requérant-e-s en respect, de leur rappeler qu’ils-elles n’ont aucun droit et qu’ils-elles doivent se taire, se faire oublier, disparaître. Par exemple :

 

  • Interdiction d’amener de la nourriture à l’intérieur du centre, ce qui pousse les requérants qui arrivent à s’acheter une friandise à la cacher dans les prés (!) et à la manger quand ils sont hors du centre !
  • Punition dès qu’on arrive 5 minutes en retard au repas ou à l’entrée du centre après une sortie dans les environs.
  • Fouilles corporelles à l’entrée et à la sortie du centre et fouilles fréquentes dans les chambres.
  • Pénalités infligées mais jamais notifiées par écrit. A la question : « Pourquoi avez-vous été puni dernièrement ? Pourquoi vous prélève-t-on fréquemment de l’argent sur les 21 fr par semaine auxquels vous avez droit, au point qu’il ne vous reste jamais rien ? », la réponse est : « Je ne sais pas !».

 

Car les « pénalités » ne sont jamais assorties d’un papier qui dise la raison de la punition, la date où elle a lieu et qui l’inflige. Centre Fédéral d’Asile ? On nous parle d’un lieu fermé où règne l’arbitraire.

 

Quant au second requérant plaignant toujours hébergé à au CFA de Giffers, il ne viendra pas à notre rencontre. Il n’a pas le droit de sortir du centre car il a ce jour-là un rendez-vous médical, puis il devra aller au SPOMI (l’office de la population fribourgeois). A notre retour à Genève, nous apprenons… qu’il a été arrêté et emmené à l’aéroport de Genève pour son renvoi en Allemagne ! Cette personne était NEM-Dublin-Allemagne et son délai se situait à la fin de l’année. Mais il a été renvoyé maintenant, alors que la procédure de sa plainte pénale est encore en cours. Nos démarches juridiques et politiques pour demander à M. Gattiker, directeur du SEM, de ne pas renvoyer cette personne alors que la procédure pénale n’est pas close, ont été totalement inutiles. Gattiker a été inflexible.

 

De notre côté, nous sommes bien décidé-e-s à ne pas lâcher les 4 plaignants qui ont eu le courage de dénoncer les violences dans le CFA de Giffers et à ne pas lâcher non plus la mise au grand jour du fonctionnement inacceptable de ces zones de non-droit.

 

Alors c’est simple et logique : si les CFA sont déjà pareillement iniques, le Centre de renvoi prévu pour Genève en bord de piste d’atterrissage pour rendre fous adultes, adolescents et enfants ne doit jamais voir le jour.

L’incendie du camp de Moria :

Mobilisons-nous pour une évacuation immédiate

« Ensemble, nous demandons aux dirigeants européens d’agir dès maintenant/ sans délais.  L’incendie du camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos était une catastrophe prévisible. Le plus  grand camp de réfugiés d’Europe est parti en fumée, laissant plus de 12 000 personnes sans toit,  dans un contexte de pandémie. Les politiques migratoires européennes qui conduisent à enfermer  les personnes dans des conditions inhumaines sur les îles grecques doivent cesser. »  Plus d’informations et pétition en ligne ICI.

 

Contre l’expulsion de Tahir

Tahir Tilmo est détenu à Favra depuis ce lundi 7 septembre en vue de son expulsion dans son pays d’origine, l’Éthiopie. Ses amis font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher son expulsion qu’ils jugent inacceptable. Pour plus d’information et pour signer la pétition c’est ICI.

Newsletter 31/08

Centres Fédéraux d’Asile : NON aux prisons pour hommes, femmes et enfants migrants !
Centre de renvoi du Grand-Saconnex : Dégage !

Pour les frais juridiques des victimes des Protectas du Centre Fédéral d’Asile de Chevrilles ,
Pour la mobilisation contre le centre de renvoi du Grand-Sac,
Pour les familles que nous soutenons ici ou en Grèce ou en Italie :
NOUS AVONS URGEMMENT BESOIN DE SOUTIEN FINANCIER !
CCP : 14-909028-4 / IBAN : CH23 0900 0000 1490 9028 4

D’avance merci pour votre générosité !

Lors de leur mise en service, les Centres Fédéraux d’Asile (CFA) nous ont été présentés comme des centres d’accueil pour requérant-e-s d’asile aménagés afin de faciliter les procédures pour le bien de toutes et tous. Or, plus le temps passe et plus nous nous apercevons que ces CFA ressemblent à des centres de détention, des prisons où les requérant-e-s sont traités comme des criminel-le-s dangereux/euses.

Voici notre observation du fonctionnement du CFA de Chevrilles : Continuer la lecture de Newsletter 31/08

ALERTE: déni de justice pour Ali, Abdalim, Mohamed et Bodo!

COMMUNIQUE DE PRESSE – 30 juillet 2020

Après les violences contre Ali, Abdalim et Mohamed, une nouvelle plainte pénale contre certains agents de sécurité du Centre Fédéral d’Asile de Giffers (Chevrilles) a été déposée par Bodo, également victime de violences physiques.

À partir d’aujourd’hui, Ali, Abdalim, Mohamed et Bodo risquent d’être renvoyés de Suisse à tout moment, alors même que leurs plaintes pénales contre ces violences sont en cours!

L’avocate des plaignants a pourtant demandé la suspension des renvois pendant la procédure pénale mais le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) a refusé cette demande. Selon le SEM, les plaignants pourront bénéficier d’une brève autorisation de séjour pour revenir en Suisse si cela est nécessaire dans le cadre de la procédure pénale. Continuer la lecture de ALERTE: déni de justice pour Ali, Abdalim, Mohamed et Bodo!

Violences à répétition des agents de sécurité du CFA de Giffers!

COMMUNIQUE DE PRESSE – 18.06.2020

Violence du personnel de sécurité de la société anonyme Protectas au Centre Fédéral d’Asile (CFA) de Giffers dans le canton de Fribourg

Après les violences des Protectas contre les mineurs du Foyer de l’Etoile (GE), puis contre les réquérant-e-s du CFA de Bâle, voici venu le tour des requérant-e-s du CFA de Giffers (FR) :

Le 3 mai 2020, Ali, requérant camerounais, demande aux Protectas du CFA de Giffers, où il réside, de bien vouloir le laisser entrer rapidement (fouille obligatoire à l’entrée du CFA). Etant convalescent (COVID-19), il se sent faible et n’arrive plus à attendre que les Protectas aient terminé de discuter entre eux. Le ton s’enflamme immédiatement : deux Protectas le poussent violemment et le frappent. Ali se rend à l’hôpital : le constat fait état de multiples contusions. À son retour au centre vers 22h, les Protectas lui interdisent l’entrée : il doit dormir sur un banc à l’entrée.

Continuer la lecture de Violences à répétition des agents de sécurité du CFA de Giffers!

Newsletter 25/05 – Avant ou après COVID 19 : la lutte continue !

Requérant-e-s, militant-e-s : la lutte continue !

En mars 2020, malgré la pandémie, le SEM n’a pas ralenti la machine à broyer, si ce n’est quelques heures pour installer des protections en plexiglas dans ses locaux. Alors que des pays comme le Portugal ou même l’Italie assouplissent provisoirement les mesures envers les requérant-e-s d’asile soit en retardant encore les procédures soit en proposant très sélectivement la légalisation d’un certain nombre d’entre eux-elles, le SEM continue son travail « normal ». Du côté de Solidarité Tattes, notre travail a été freiné par la crise sanitaire, mais nous redémarrons.

Retourner auprès des personnes NEM-Dublin

Depuis que les Centres Fédéraux pour requérants d’Asile (CFA) ont commencé à fonctionner, le travail de Solidarité Tattes (ST) est devenu plus compliqué. Entre 2016 et 2019, nous, membres de ST, nous connaissions personnellement les personnes NEM-Dublin. Nous les visitions, les accompagnions, les mettions en contact avec des élu-e-s disposé-e-s à défendre leur droit à l’asile et nous descendions dans la rue pour dénoncer leur situation. Mais une fois les requérant-e-s retenu-e-s (détenu-e-s !) dans les CFA, les contacts proches ont disparu : nous avons pris connaissance des différentes situations à travers les juristes qui ne voyaient plus que faire au plan juridique pour ces personnes. Continuer la lecture de Newsletter 25/05 – Avant ou après COVID 19 : la lutte continue !

Newsletter 29/03 – Covid-19 dans les CFA! – l’Appel Dublin à Giffers

“Restez chez vous!”
“Mais c’est où, ça, chez nous???”

En ce moment, nous annulons les réunions de notre comité, mais nous sommes toujours en lien avec les personnes qui ont besoin de nous et à disposition de celles qui nous cherchent, par téléphone et par mail. Le COVID-19 ne nous empêche pas de nous informer, de réfléchir, de nous souvenir et d’agir, même au ralenti.

L’appel de Solidarité sans frontières (SOSF) : Le SEM en quarantaine, tout de suite!

Solidarité sans frontières a lancé un appel, soutenu par plusieurs dizaines d’associations, demandant urgemment au SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) de continuer à enregistrer les arrivées mais de suspendre les procédures d’asile. En effet, les conditions de confinement rendent impossibles le droit à un soutien juridique des personnes en exil. Et pour des raisons de santé publique, ce maintien des procédures d’asile est absurde. Il signifie continuer les auditions, soit le déplacement et le regroupement d’au moins 5 personnes durant plusieurs heures.

Continuer la lecture de Newsletter 29/03 – Covid-19 dans les CFA! – l’Appel Dublin à Giffers

Le SEM maintient le traitement des procédures d’asile malgré le COVID-19 !

De nombreuses associations alertent sur l’impossibilité de faire respecter les consignes sanitaires dans les centres fédéraux et demandent la suspension urgente du traitement des procédures d’asile. Le SEM fait la sourde oreille depuis plusieurs semaines en ne donnant aucune réponse et en continuant d’envoyer des convocations aux requérant-e-s !

L’Appel Dublin s’invite dans les centres fédéraux!

Signez l’appel contre l’application aveugle du règlement Dublin: www.appeldublin.ch

Votée en juin 2016, la dernière mouture de la loi sur l’asile est entrée en vigueur en mars 2019. Ses initiant-e-s, avaient promis un système plus rapide, et donc plus humain. L’accélération des procédures devait permettre aux personnes vouées à rester en Suisse un délai d’attente moins long, tandis que les personnes ne méritant pas l’asile selon le SEM pourraient être fixées plus vite sur leur sort.

La réalité qui se cache derrière ces promesses est bien moins rose. L’accélération des procédures est notamment due à un raccourcissement des délais de recours. Pour les cas Dublin, il n’est que de 5 jours ! De plus, les « avocats gratuits » tant décriés par l’UDC durant la campagne sont payés de manière forfaitaire et ne bénéficient que de quelques heures par requérant-e à défendre. Continuer la lecture de L’Appel Dublin s’invite dans les centres fédéraux!